Pour combler mon ennuie d’hier, j’ai bien rempli cette journée !
Après une bonne nuit, je me sentais déjà mieux.
Ces petits moments de questionnement sont loin de me déranger ou de me décourager… au contraire, les questions amènent les réponses.
Et, c’est bon signe si je me sens seule… moi qui aimait tant la solitude… serais-je entrain de devenir un être sociable ?
Levée de bonne heure et prête à laisser mon sac en consigne pour la journée, j’avalai mon petit déjeuner et l’autobus arriva.
Un petit bus et 13 touristes, dont moi et Constancia, une fille de Buenos Aires en vacances à Slata et aussi ma co-chambreuse.
Nous partîmes en direction de Cochi, au sud-ouest de la ville de Salta.
Un aller-retour à Cochi, moins de 300km, mais plus de 12 heures !
Le matin était gris… ce n’était pas bon signe !
Puis, je me souvenue que je faisais ce genre de visite touristique pour la troisième fois.
La première fois était mon tour d’hélicoptère au dessus des glaciers en Nouvelle-Zélande où j’avais été extrêmement déçue…
La deuxième fois était la croisière à Mildford Sound où il pleuvait et qu’on ne voyait pas grand-chose… et aujourd’hui, on ne voyait pas plus !
Nous traversions d’abord la forêt humide, le paysage me rappelait drôlement celui de la Nouvelle-Zélande; de grandes collines verdoyantes. Les nuages beaucoup trop bas nous volaient une partie du paysage. Mais à ce point ce n’était encore pas si pire…
Puis nous nous engagions sur une petite route de terre qui montait tranquillement la montagne, sur 40 kilomètres.
La route était étroite, à peine une voie et parfois un ruisseau traversait la route !
C’était dépaysant !
Honnêtement, la vue devait être incroyable… car le peu que l’on pouvait voir me permettait d’imaginer quel devait être le paysage… c’était gris.
Souvent c’était blanc.
Nous étions dans les nuages, complètement dans les nuages.
Ce qui m’impressionnait le plus était les petites habitations qui se trouvaient par-ci par-là, au milieu de nulle part, les petits kiosques en bordure de route, les âmes vivant en liberté au milieu du vide, le troupeau de chèvres.
Arrivé à plus de 3000 mètres d’altitude, il peut un semblant d’éclairci.
En sortant de l’autobus, je soufflais sur les nuages pour qu’ils se dispersent, mais j’imagine que je ne soufflais pas suffisamment fort car il ne se passa rien.
Au sommet, la météo n’était pas en notre faveur… le panorama n’était à son meilleur.
Mais tout en haut de cette montagne, il y avait une micro église.
Les indiens du nord de l,Argentine avaient l’habitude de bâtir les lieux de prière et les cimetières en altitude pour se rapprocher des Dieux.
Les chandelles brûlaient au milieu de cette petite église garnie de fleurs et d’offrandes.
Puis le paysage changea et les nuages se poussèrent.
Nous traversions maintenant le Parc national Los Cardones.
Des cactus !
Mes premiers vrais gros cactus.
La route bien droite traversait ce grand champ de cactus.
C’était vraiment très beau.
À quelques kilomètres de Cachi, nous arrêtions dans un petit restaurant, dans un micro village au milieu des montagnes. Intestins et cœurs de moutons au menu et différentes formes de fromage de chèvre.
Puis Cachi.
Un musée, une église, deux petits cafés, quelques boutiques pour les touristes.
Dans un village historique, style colonial.
Je dormie une partie du retour… J’ai toujours envie de dormir quand je suis en autobus !
Nous arrêtions pour un café. Des enfants jouaient aux billes avec la chèvre qui leur tournait autour.
J’avais encore espoir de voir ce que j’avais manqué au matin, mais non… c’était même pire.
Nous fûmes de retour à 19h15…
Et à 20h, j’allais voir un spectacle.
Je partie sur le champs, trouver quelque chose à me mettre sous la dent. Un sandwich au salami et un pepsi pour 3 pesos. Un dollar.
J’allais voir un spectacle pour la journée internationale de la femme. 8 groupes, avec des chanteuses, entrecoupé de remise de prix pour des femmes qui s’impliquent dans la province de Salta.
C’était vraiment différent, la musique était différente, la langue aussi bien entendue ! L’une des femmes qui reçu un prix était une indienne. Elle était vêtue d’un costume traditionnel, et plutôt que de faire des remerciements, elle chanta quelque chose en jouant du tambour. Une prière on aurait dit, peut-être un chant traditionnel. Elle eut un rappel… nous eûmes droit à un rappel… J’étais émue, j’eu la chair de poule.
En regardant le spectacle, je me rendais compte de mes déformations professionnelles… j’attendais que les lumières de salle ferment, les animatrices ne sortaient pas assez vite… Enfin… une foule de petits détails me sautaient aux yeux !
J’étais contente de découvrir la musique de l’Argentine, et aussi de voir la réaction de la foule.
Mon sac est maintenant prêt, j’attends qu’il soit 1h30 du matin pour me rendre au terminus d’autobus, car je voyage de nuit… Je devrais être à la frontière à 6h45 du matin.
Les plans sont : le week-end à Tarija et lundi matin, les cours d’espagnol !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire